Écrivaine - Journaliste
Son dernier livre, Et Dieu reconnaîtra les siens, est l’histoire d’un
tueur en série. L’écrivaine et journaliste Bahaa Trabelsi s’est emparée de
thèmes actuels, la peur et le crime, avec vigueur et courage. « Et témérité »,
insiste celle au regard lucide et au franc-parler qui avait déjà provoqué l’ire
des conservateurs religieux avec son roman Une Vie à trois, paru chez Eddif.
« Le fait que cette histoire se passe dans un pays musulman qui condamne
l’homosexualité en a fait un texte qui bravait les tabous. Certains pourraient
penser que je milite pour une cause or je veux simplement raconter des histoires.
», explique l’auteure. Elle a fait de la liberté son leitmotiv qui se traduit
par un engagement dans plusieurs associations : « Je milite pour la liberté de
conscience, la liberté individuelle et les libertés publiques. » Bahaa Trabelsi
quitte Casablanca à dix-huit ans pour poursuivre ses études en France, où elle
reste une décennie. Quand elle revient au Maroc, elle occupe un emploi à
l’Office national des transports qu’elle quittera pour l’écriture qui deviendra
désormais son activité principale : « Enfant, je lisais presque sans arrêt. Je
me racontais des histoires, créais des personnages. J’écrivais déjà dans ma
tête... La littérature a toujours été ma compagne de vie. Et j’ai vraiment
commencé à écrire au début des années 90. » Son fils naît le 15 août 1992, « la
date la plus importante de ma vie ». En 1996, paraît Une Femme tout simplement
aux éditions Eddif, livre débuté six ans plus tôt. Journaliste pour les
rubriques « culture et société », elle sera aussi directrice de rédaction de
plusieurs supports et directrice de production à Luxe Radio. Bahaa Trabelsi est
l’auteure de quatre ouvrages, trois romans - dont Slim, les femmes, la mort
paru chez Eddif - et un recueil de nouvelles, Parlez-moi d’amour publié chez La
Croisée des chemins et pour lequel elle a reçu, en 2014, le prix Ivoire pour la
littérature africaine d’expression francophone.