Directrice générale de fondation
« Mon rôle est de
traduire les objectifs stratégiques de la Fondation de la Caisse de dépôt et de
gestion de manière concrète et opérationnelle, avec des volets essentiels : le
développement social et durable ainsi que le mécénat. La fondation est le
levier citoyen du groupe », explique Dina Naciri. C’est sans se départir de son
enthousiasme que cette femme évoque son activité qui lui a ouvert deux mondes,
celui de l’art et de l’humanitaire qu’elle aime avec une même ferveur. Elle a
intégré la fondation en 2000 et se souvient amusée : « Nous discutions d’équité
homme-femme avec mon supérieur hiérarchique. Il n’arrêtait pas de dire : “Pour
les femmes, il faudrait...”, comme s’il s’adressait à un homme ! Quand je lui
ai rappelé que j’étais une femme, il m’a répondu : “Mais non, vous, vous n’êtes
pas une femme !”» Pourtant rien de masculin dans l’allure, au contraire très
féminine, de celle qui sera nommée directrice générale en 2007. De plus,
l’ardeur et la ténacité dans le travail ne sont pas uniquement des qualités
masculines. « Je m’implique toujours pleinement dans ce que je fais », confie
celle qui est née à Fès mais avoue une tendresse particulière pour Rabat et
Salé. Discrète, elle évoque néanmoins son attachement à la zaouïa Naciria et la
ville d’origine de son père, Tamegroute : « Il existe là-bas une magnifique
bibliothèque contenant des archives sur l’histoire du Maroc. »
C’est surtout au sein de la fondation que Dina Naciri satisfait son intérêt
pour l’art : « Les beaux livres que nous éditons comme les expositions que nous
organisons sont une contribution à l’enrichissement du patrimoine et au
dynamisme culturel du pays. » Elle est fière des événements proposés ainsi que
des cartes blanches confiées à de grandes artistes comme Dounia Oualit qui l’a
particulièrement touchée : « Elle est un modèle dans l’art contemporain au
Maroc et a marqué de son empreinte le travail de nombreuses artistes
marocaines. »