Fouzia EL HASSAR

Fouzia EL HASSAR

Ouvrière

Le parcours de Fouzia El Hassar ressemble à celui de beaucoup de jeunes femmes qui ont grandi en milieu rural avant de s’installer dans une grande ville à la recherche d’un travail, salvateur pour chacune d’elle et sa famille. Originaire de la campagne environnante de Marrakech, on la retire très tôt de l’école dans le but de faire des ménages. Mais elle préfère ne pas évoquer cette époque, synonyme pour elle de souffrance et de privations. À vingt ans, elle prend sa vie en mains et s’inscrit à une formation de couture. Pendant deux ans, elle suit également des cours du soir dans le cadre d’un programme de lutte contre l’analphabétisme où elle apprend à lire et à écrire en arabe : « Ma vie a littéralement changé. J’ai enfin pu lire le Coran, les enseignes dans les rues et tout document que je devais signer », dit-elle. Après avoir suivi des stages, elle est recrutée en tant qu’ouvrière par madame Diouri qui tient le magasin Nakadil, à Rabat. « On confectionne énormément de choses ici, des rideaux, des nappes, des serviettes… Pour moi, il est important de travailler car cela me permet de subvenir à mes besoins, à ceux de ma mère et de ma sœur », explique Fouzia El Hassar qui rêve de fonder une famille, d’avoir un enfant et de le scolariser afin qu’il puisse acquérir « une position honorable dans la société ».

Hicham HOUDAÏFA

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