Militante associative
Si beaucoup de
Marocaines et de Marocains ont choisi de s’expatrier, notamment en Europe ou en
Amérique, Khadija Souary a suivi le chemin opposé. Elle a vécu une grande
partie de sa vie en France avant de décider de revenir s’installer au
Maroc, pays qu’elle a quitté toute petite. « Je voulais
vivre quelque chose de différent », confie-t-elle. Elle trouve un
premier emploi dans un centre d’appels, où elle passe rapidement du
poste de simple opératrice à celui de chargée de communication. Un an plus
tard, elle change de registre et rejoint le Groupe antiraciste d’accompagnement
et de défense des étrangers et migrants. « Moi-même issue de
l’immigration, je voulais travailler dans ce secteur afin de rendre la vie des
migrants moins pénible », explique Khadija Souary qui est
aujourd’hui chargée du programme
« Interculturalité », et notamment du
volet « confluences marocaines ». Parmi ses missions, des
actions de sensibilisation à travers l’art et la culture. Elle organise
régulièrement des tables-rondes,
des conférences sans oublier le festival Migrant’scène. Elle veille
également à l’élaboration d’outils de sensibilisation : destinés au jeune
public : mallettes, kits pédagogiques et jeux de société -. « Le
Maroc est le premier pays arabe et africain à avoir initié des
campagnes de régularisation ainsi qu’à avoir adopté une stratégie nationale d’intégration.
Mais il reste encore des choses à faire pour lutter contre la
discrimination à l’égard des migrants. Cela prendra du temps mais nous sommes sur la bonne voie », confie la militante.