Présidente d’association
Laïla Benhima est une
femme pleinement engagée dans sa vie de couple et de mère mais aussi dans la
vie associative. Humilité et générosité sous-tendent la démarche de la
présidente de L’Heure joyeuse, un centre dédié à l’enfant et à la famille en
situation précaire : « Nous œuvrons pour une stratégie d’autonomie et d’insertion.
» Foncièrement touchée par la misère, sa sensibilité à l’exclusion trouve son
origine dans une éducation où les valeurs sont puissamment ancrées : « Mes
parents, exceptionnels, ont tenu à éduquer leurs enfants dans le partage. Il
n’y avait ni privilèges, ni superflu, ni gaspillage. Ma mère a été très engagée
socialement dès son arrivée au Maroc. Mon père, médecin puis ministre, nous a
rappelé sans cesse combien il était important de servir son pays. » Laïla
Benhima est née à Rabat où elle grandit avant de partir à Nancy pour suivre des
études de pharmacie.
Elle y rencontre son futur mari, « un homme aux valeurs et qualités
remarquables ! Ma vie de couple est essentielle. Nous sommes très attachés à
nos enfants qui nous le rendent bien. » Elle revient au Maroc, travaille à
l’Institut Pasteur à Casablanca et intègre une société pharmaceutique. Quand
elle quitte son poste de cadre, c’est pour rejoindre L’Heure joyeuse et y
mettre à profit son expérience du monde de l’entreprise, son sens de la gestion
et sa volonté forte de développement social. Elle aime passionnément la
musique, la danse et s’échapper dès qu’elle le peut dans la lecture. Elle a
découvert, il y a deux ans, les joies de la scène en participant à une pièce de
théâtre dont le but était de lever des fonds pour des œuvres caritatives : «
Cela a été une belle expérience de dépassement de soi et de lâcher-prise. » En
2001, elle a reçu des mains de Sa Majesté le Roi Mohammed VI la médaille de la
Fondation Mohammed V pour la Solidarité. En 2004, elle a été décorée de la
Légion d’honneur française et élevée au grade de chevalier.