Professeure universitaire
Nouzha Benattabou a
fait de la promotion de la culture amazighe son cheval de bataille. Professeure
universitaire, elle est formatrice en langue et didactique amazighes au Centre
régional des métiers de l’éducation et de la formation de Meknès et est membre
de la Cellule nationale pour le suivi et la formation de la langue amazighe.
Elle chapeaute également plusieurs projets de formation pour l’Institut royal
de la culture amazighe, pour la George Washington Academy ainsi que pour
l’Institut international scientifique de Grenoble. Et ce n’est pas tout. Nouzha
Benattabou est une grande conteuse dans sa langue de prédilection mais
également en arabe et en français. C’est une professionnelle du tamawaye, « une
forme de poésie des montagnes chantée, l’équivalent amazigh du “mowal” ». Elle
milite aussi au sein de plusieurs associations culturelles pour le
développement et l’intégration de la femme rurale dans le monde professionnel :
« Je suis issue de la région de Zemmour dans l’Atlas et je connais bien la
souffrance des femmes dans les régions reculées du pays. » Elle a toujours
défendu l’identité amazighe, comme « faisant partie du patrimoine marocain »,
et sa langue, comme « une langue à part entière - et non pas un dialecte - avec
sa spécificité, ses règles de grammaire, son lexique. » Une langue écrite en
tifinagh qu’elle trouve « facile à apprendre, à écrire et à mémoriser ». Nouzha
Benattabou est aussi une grande collectionneuse de bijoux amazighs anciens.