Écrivaine
Native de Sefrou, Salwa
Tazi a grandi à Rabat puis vécu dans de nombreux pays : l’Irak, les Émirats
arabes unis, la Libye, la Tunisie, la France, le Canada. Vous l’aurez deviné :
elle est fille de diplomate. Mais son père, Abdelhadi Tazi, a surtout été un
grand historien et académicien. Il a profondément influencé le parcours de sa
fille : « Mon père, mon héros, était une encyclopédie vivante. Nous buvions ses
paroles ! » Salwa Tazi a toujours aimé écrire ; des poèmes, des chroniques mais
également des livres.
Sa plus grande expérience d’écriture, Journal d’une mère en deuil paru en 2015
aux éditions Le Fennec, est liée au drame de sa vie, la perte de son enfant.
Elle explique dans ce livre son parcours, « chemin de reconstruction et de
résilience. Pour moi, c’était écrire ou mourir de chagrin. Je souffrais trop,
il me fallait évacuer d’une façon ou d’une autre ce malheur », dit-elle. Ce
livre a touché le public et aidé des personnes qui ont vécu une même tragédie :
« Mon expérience soulage beaucoup de personnes en deuil ou en souffrance. Le
livre conforte et réconforte. Il permet de faire la paix avec la souffrance car
c’est souvent à ce prix-là que le corps s’ouvre à la spiritualité. »