Elle dirige les urgences du Samusocial Casablanca depuis 2009. Wafaa Bahous a fait de l’aide aux personnes les plus précarisées de la capitale économique sa vocation. Sa mission : gérer les situations d’urgence. Sa structure est le premier maillon d’une chaîne de solidarité et de lutte contre l’exclusion sociale. Et si ceux qui y travaillent peuvent mener à bien leur tâche avec une telle efficacité, c’est aussi parce qu’ils savent qu’ils pourront s’appuyer sur d’autres relais associatifs et institutionnels pour gérer la prise en charge une fois l’urgence traitée. Les enfants et les femmes sont les principaux bénéficiaires de l’hébergement au Samusocial, mais aussi les sans-abri qui bénéficient de prestations médicales, psychologiques et sociales. Le centre compte trente-deux lits, avec un service de jour ouvert à tous les publics. Les personnes en situation de très grande précarité ont ainsi accès à des soins d’hygiène, à un suivi médical et à des accompagnements administratif et juridique. Wafaa Bahous rêve d’un Maroc où les citoyens et citoyennes s’engageraient plus volontiers dans le bénévolat. Elle martèle inlassablement que le don ne se limite pas au dirham que l’on donne aux mendiants. De plus, selon elle, la mendicité est une problématique complexe :
« Cela peut être un problème pour nous. Tant qu’il y a des gens qui donnent de l’argent dans la rue, une partie du public visé par notre action échappe à la prise en charge que nous proposons. Il est donc parfois compliqué de jouer pleinement notre rôle. »