Inspectrice pédagogique
Après avoir obtenu son
diplôme à la faculté des sciences de l’éducation à Rabat, Meriem El Hadraoui
devient enseignante en sciences économiques et gestion au lycée Al-Khansa, à
Casablanca, à un âge où d’autres n’ont pas encore décroché leur bac. « J’ai
grandi avec une haute idée de la fonction publique. J’ai eu un immense plaisir
à transmettre le savoir à mes élèves », confie-t-elle. Après huit ans
d’enseignement, elle choisit l’inspection, ce qui implique un autre
investissement : « J’ai institué des réunions hebdomadaires avec les
enseignants et mis en place différentes formations pédagogiques ainsi que des
suivis dans les classes. » Meriem El Hadraoui a ensuite été choisie pour
prendre la tête de la délégation provinciale de Ben M’Sick, un quartier
populaire abritant une population précarisée. Elle s’investit pleinement dans
sa mission et entame un travail de fond dans soixante-dix écoles publiques de
la préfecture afin d’y créer des clubs et de mettre en place des activités
parascolaires. Elle parvient aussi à généraliser le préscolaire dans
trente-deux écoles primaires : « Il a fallu faire avancer les choses avec les
moyens du bord. » Son objectif a toujours été de traiter avec dignité les
élèves, de leur permettre de s’épanouir et d’assurer une véritable mixité dans
les classes. « Je crois en toutes les intelligences, pas seulement celle des
mathématiques ou celle des langues. Je rêve d’une école publique où chaque
enfant puisse trouver sa voie », insiste l’inspectrice.