Touraya Jaïdi est une professionnelle de l’associatif et du monde de la solidarité. En 1988, elle s’engage dans la lutte contre l’un des plus importants fléaux de santé publique, la tuberculose, et fonde l’Association marocaine d’aide aux tuberculeux qu’elle préside par la suite. Elle participe à la création de l’association d’aide alimentaire Ikram, puis, en 1995, à celle de la Banque alimentaire. Une année plus tard, Touraya Jaïdi crée l’Association marocaine d’aide aux enfants en situation précaire qui offre un soutien aux enfants de mères célibataires, de parents divorcés ou absents. « Pour bien vivre ensemble, la seule valeur qui compte, c’est la solidarité. Je rêve qu’aucun de nos quartiers n’exclue nos enfants », dit-elle. Elle fonde son premier centre à Salé, à Karya, et un deuxième à Rabat, à Youssoufia. Puis les réalisations se succèdent : l’École nationale de cirque de Salé, la Maison du nouveau départ - un centre de désintoxication à Aïn Atiq où l’on pratique l’équithérapie - le centre de Hay Inbiaât et celui de Sidi Moumen, Shemsy. Lutter contre le travail des enfants et l’abandon scolaire, des missions qui sont au coeur de toutes les préoccupations. Des centaines d’enfants bénéficient des différents programmes : formation aux métiers du cirque bien sûr, mais également aux arts équestres ou culinaires. Sans oublier l’éducation non-formelle, très importante. En 2006, Touraya Jaïdi cofonde « Karacena », la biennale des arts du cirque et du voyage de Salé, dont elle est la présidente.