Conseillère
Être conseillère d’un
membre du gouvernement quel qu’il soit, c’est œuvrer sans relâche dans l’ombre.
Pas évident pour qui a déjà connu les feux des projecteurs. Mais pour Hind
Chahboun, comédienne, remplir cette mission auprès d’un ministre de la Culture
était une expérience impossible à ne pas vivre : « Cela faisait plus d’un an
que je travaillais au Liban pour la télévision. De passage au Maroc, un ami m’a
demandé mon curriculum vitae. J’ai alors rencontré le ministre Mohammed Amine
Sbihi qui m’a demandé si cela m’intéresserait d’intégrer son cabinet
ministériel », raconte Hind Chahboun. La tâche exige rigueur et endurance, à
cause du rythme soutenu, mais cette sportive n’en manque pas. Karaté,
full-contact, motocross : elle a toujours aimé pratiquer les sports extrêmes.
Les défis, elle les relève sans peine : « Le ministère était en train d’instaurer une nouvelle
politique culturelle et le ministre a donné un nouveau souffle au secteur. J’étais
chargée, de plusieurs dossiers avec mes collègues, la mise en place des
industries créatives, la conservation et la valorisation des patrimoines matériel et immatériel, l’élaboration d’un
nouveau mécanisme de subventions basé sur les appels à projets pour l’édition,
le théâtre, la musique, les arts plastiques. Travailler aux côtés de Mohammed
Amine Sbihi à été très enrichissant, c’est un grand monsieur. » Fille unique,
Hind Chahboun est née à Taza où elle a obtenu son baccalauréat. Elle a grandi
avec sa mère et sa grand-mère : « La mort de ma grand-mère, le 5 février 2015,
a bouleversé ma vie. J’ai lavé son corps en compagnie des laveuses. Je n’ai
toujours pas fait le deuil. » Aujourd’hui, Hind Chahboun a la nostalgie des
années théâtre : « Ma carrière a pris une toute autre tournure mais être sur
scène ou devant la caméra est ce qui me passionne le plus. » Hind Chahboun est
très active, adore voyager, faire découvrir le Maroc et sa culture à travers le
monde. Si elle n’a pas encore eu le rôle dont elle rêve, elle reste confiante :
« Cela va venir ! »